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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 14:17

Procès contre la CENI: Les avocats du RPG reviennent à la charge !arc

  

Dans l'après midi du 13 septembre 2010, les avocats du RPG et de 13 autres candidats du 1er tour de la présidentielle représentés par le quator Mes Moriba Kaba, Paul Yomba Kourouma, Mory Doumbouya et La,siné Sylla ont animé à la Minière (siège du directoire de campagne du RPG) un point de presse.
A l'ordre du jour, le procès contre Feu Ben Sékou Sylla et Elhadj Boubacar Djoba Diallo de la CENI pour fraude électorale et dissimulation de PV.

Dans les détails, les quatre avocats ont expliqué aux journalistes le déroulement de ce procès qualifié de "parodie de justice" par la CENI à travers son chargé d'information, Thierno Saïdou Bayo.

Me Paul Yomba Kourouma dans son exposé liminaire a souligné "que c'est suite à la proclamation définitive des résultats accompagné de l'annulation des votes de cinq circonscriptions dont Kankan et Mandiana (deux fiefs du RPG) que l'idée de porter plainte contre la CENI est venue".

Mais il a fallu attendre l'investigation de Cécé Loua, conseiller juridique au MATAP sur ordre de son ministre pour retrouver les PV de Madiana, Kankan et Lola dans le bureau de Boubacar Djoba Diallo.

Le RPG et les 13 autres décideront alors de porter plainte contre les présumés auteurs de fraude au tribunal de 1ère instance de Dixinn suivant l'article 381 du code de procédure pénale qui permet de passer par la citation directe.

La 1ère audience aura lieu le 12 août et se poursuivra le 19 avant d'être renvoyée pour le 26 qui sera finalement ajournée. Et c'est lors de la 4ème audience que l'un des accusés, en l'occurrence Elhadj Boubacar Diallo décidera de ne plus parler en l'absence de ses avocats. Et, d'après Me Yomba Kourouma, les débats sur l'immunité ont tourné à l'avantage des plaignants qui ont brandi plusieurs actes juridiques dont le flagrant délit et l'ordonnance du 3 mars prise par le CNDD sur certaines mesures exceptionnelles pendant cette période transitoire. Le cas du ministre Ahmed Kanté.

Mais le procureur de la République présent à l'audience procèdera par la suite à la lecture d'une lettre des avocats des accusés qui récuse le Président du Tribunal.

Suivant le droit et l'absence d'ordonnance du 1er Président de la Cour d'appel, la décision sera prise de continuer le procès en l'absence de l'accusé. Et ce, en vertu de l'art 405 du Code de procédure pénale, ont cité les avocats.

C'est cette démarche qui a abouti à la condamnation de Feu Ben Sékou Sylla et de Elhadj Boubacar Diallo, respectivement Président et Chef de département planification de la CENI, ont soutenu les avocats de la partie civile.

D'après le doyen Me Moriba Kaba, "le procès s'est déroulé en toute transparence et en toute régularité". Même si par ailleurs ils regrettent le mutisme observé par le parquet après ces cas de fraude dénoncés par la presque totalité des candidats au 1er tour et appuyé par la découverte des PV dans les bureaux de la CENI, les avocats du Pr Alpha Condé et 13 autres se félicitent de l'issue de ce procès. Ils parlent fièrement que "c'est une victoire contre l'impunité en Guinée, gage d'un véritable État de droit".condé1

Abdallah Baldé, Aminata.com

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 13:12

Présidentielle en Guinée: Ce qui différencie Alpha Condé de Cellou Dalein Diallo

Categorie: Pr ésidentielle 2010 

Auteur : Mamadou SACKO

Exigence, Engagement, Audace et Co
hésion Sociale, telles sont les valeurs sûres qui ont toujours caractérisé le combat politique du leader du RPG, le Pr. Alpha Condé. Celui qui est affectueusement appelé aujourd’hui ‘’l’opposant historique’’ a toujours ambitionné pour la Guinée un Etat de Droit, fondé sur le respect des libertés fondamentales, où la corruption, le détournement des deniers publics seront à jamais bannies.

Le Pr. Alpha Condé, qu’on partage ou pas ses idées politiques, n’a jamais attendu d’être renvoyé d’un gouvernement pour s’engager en politique. Il s’est toujours catégoriquement et totalement opposé aux différentes pratiques des régimes successifs que la République de Guinée a connus. Non pas parce qu’il combattait les femmes et hommes qui les composaient. Mais parce qu’il combattait les systèmes de gouvernance de la Guinée.  Systèmes qui ont fini par transformer le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest en véritable désert.  Les habitants de Conakry n’achètent t-ils pas de l’eau aujourd’hui par bidons de 20 litres ?

Dès le départ, le Pr. Alpha Condé, comme un visionnaire, n’a pas attendu les parvenus de la politique guinéenne pour définir les grandes lignes de son combat politique et les moyens pour y parvenir. « Mon combat est un combat d’idées. Et mon unique arme, c’est la plume… », avait-t-il précisé.

L’Exigence d’Alpha Condé

Dans ce noble combat, le leader du RPG, aux côtés de feu Siradiou Diallo, doyen Bâ Mamadou, le Pr. Alfa Sow (paix à leurs âmes), et Jean Marie Doré, a d’abord exigé un multipartisme intégral, pour ainsi permettre aux agitateurs de la politique guinéenne de bénéficier d’un champ d’action politique. Contre vents et marées, et sûrement contre la volonté de Cellou Dalein Diallo et ses alliés qui rodaient déjà dans les rouages du pouvoir d’alors. Cette exigence, le Pr. Alpha Condé et ses pairs l’ont obtenu aux prix chers que tous les guinéens connaissent.

L’Engagement du Pr. Alpha Condé

Engagement, il en a pris pour le peuple de Guinée. Ne jamais participer à un gouvernement qui n’est pas issu des urnes. Pour cela, il croisé le fer avec les gouvernements successifs de son adversaire d’aujourd’hui. Un adversaire qui, pendant 13 ans, a soutenu mordicus tous les actes posés en Guinée. Pendant qu’Alpha Condé et les autres cités plus luttaient contre les maux qui gangrènent la société guinéenne aujourd’hui, notre Cellou Dalein  national se la coulait douce. Pataugeant ainsi dans les deniers publics guinéens. A l’époque, pour mériter la confiance du Roi (le général Lansana Conté), le malin Dalein se faisait passer pour l’un des inconditionnels amis du général président. Et Cellou Dalein Diallo clamait à qui voulait l’entendre que la meilleure manière de gouverner était celle de mise sous le magistère de Lansana Conté. N’est-ce pas Sidya « Ton Pieds Mon Pieds » Touré ?

L’Audace d’Alpha Condé

Audacieux Alpha Condé l’a été jusqu’au bout. Pendant que les Dalein disaient tout bas, la nuit,  dans leurs chambres, que le système de gouvernance d’alors n’était bonne pour la Guinée, et que le jour ils disaient le contraire pour se maintenir à leurs postes ministériels, le Pr. Alpha Condé bravait les matraques et les gaz lacrymogènes des policiers anti-émeutes pour affirmer tout haut qu’il fallait un Etat démocratique en Guinée. Ceux qui ont la mémoire courte et qui sont aveuglés par l’ethnocentrisme, parce que c’est leur tour, n’ont qu’à apporter la preuve du contraire. C’est aux prix de lourds sacrifices que le Pr. Alpha Condé et RPG ont obtenu ce que la majorité des guinéens qualifie de CHAGEMENT en Guinée.

La Cohésion Nationale

Dans ce difficile combat qu’est l’instauration d’un Etat de Droit en Guinée, que ses détracteurs souffrent de le reconnaître, le Pr. Alpha Condé a toujours prôné la Paix, l’Unité Nationale et la Cohésion Sociale.  Pour preuve, en 1993 pendant que les résultats provisoires lui donnaient grand gagnant de la ‘’première élection démocratique de la Guinée’’, des militaires (bérets rouges) ont fait irruption dans les locaux de la RTG, et ce pendant le direct, pour cueillir manu militari le ministre de l’intérieur de l’époque, M. Alseny Réné Gomez. Quelques instants après, le même ministre réapparaissait sur le même petit écran pour proclamer les résultats globaux qui consacraient le victoire de Lansana Conté dès le premier tour. Sauf que, comme lors du premier tour du 27 juin dernier,  le vote de Siguirin, l’un des fiefs du RPG, a été purement et simplement annulé.

Soucieux de la Paix, de l’Unité Nationale et de la Cohésion Sociale, le Pr. Alpha Condé a demandé à ses partisans d’accepter les résultats. Car a-t-il insisté : « Ce n’est pas les cimetières que je vais gouverner… »

Que ceux qui s’agitent aujourd’hui, au nom de leur tour, aient le courage intellectuel de reconnaître qu’au moins que le Pr. Alpha Condé a toujours mis l’intérêt supérieur de la Nation aux avants postes de son combat politique.

Pendant que, les autres s’engageaient dans une course effrénée pour l’accumulation illégale des richesses du pays, le Pr. Alpha Condé était sur un autre front. Celui de l’instauration d’un Etat de Droit, où la corruption, le népotisme, le détournement des deniers publics… le tout érigé en système de gouvernance, seront proscrits.

Que son adversaire et ses alliés du moment, M. Cellou Dalein Diallo, justifient d’abord la cession d’Air Guinée, la vente des 12 bateaux de pêche de la Guinée, le bradage de l’usine d’alumine de Fria, le sabotage du projet hydro-électrique de Garafiri, et la main basse d’une mafia sur l’économie du pays. Avant de nous expliquer ce qu’ils nous réservent une fois à la présidence de la République de Guinée.

Mamadou SA CKarcO, Belgique

Presi

Pour radio-kankan.com

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 13:03

Grande marche de l’Alliance Arc-en-ciel à New Yorkcondé2

Categorie: Présidentielle 2010

Auteur : kaba julien

Dans la discipline, les patriotiques et démocratiques regroupés au sein de l’Alliance Arc-en-ciel pour battre Mamadou Cellou Dalein, le désastre guinéen et ses alliés ont marché, le lundi 13 septembre 2010, non seulement pour soutenir le Premier ministre,

Jean Marie Doré dans son effort inlassable pour de vraies élections libres et transparentes, crédibles et démocratiques en Guinée, mais aussi pour apporter au professeur Alpha Condé la détermination de l’écrasante majorité des expatriés guinéens vivant dans le pays l’oncle Sam à le porter à la magistrature suprême.

C’est très tôt que femmes et hommes, jeunes et personnes âgées ont pris d’assaut la 39ème rue depuis la mission diplomatique guinéenne jusqu’au siège de l’ONU, à la 47ème rue ( pour être précis au Parc de l’ONU) où un mémorandum a été remis au représentant du Secrétaire général aux affaires africaines, au nom du peuple de Guinée qui aspire plus que jamais à la démocratie dont la voie nécessaire à sa naissance demeure les urnes comme l’entend l’Alliance Arc-en-ciel  avec Alpha Condé à la tête.

Le slogan est simple, mais clair. Le message, sans ambages, mais ferme et déterminé : dénonciation de la CENI, exigence d’élection transparente, condamnation des violences, le refus de la violence….Les violences du week end ont été dénoncées et condamnées avec fermeté. C’était beau ! C’était une belle démonstration de l’Alliance porteuse de l’espoir et l’espérance des Guinéens. Tout s’est passé dans une ambiance bonne enfant. D’ailleurs les images parlent d’elles.

Cependant, il faut relever la présence remarquée Samba Sané, assistant spécial du secrétaire général chargé des affaires politiques, Aly Sako, l’un des sages de l’Alliance Arc-en-ciel, Barry Oumar, secrétaire fédéral du RPG en Amérique du Nord; Fadiga Bakary, Président de la Coordination des Jeunes Rpégistes d’Amérique du Nord. La marche s’est achevée par une collecte de fonds pour aider les blessés et morts de la barbarie des ennemis de la démocratie qui ont attenter à la vie du professeur Alpha Condé, le prochain Président de la Guinée démocratique libre, rassemblée et unie. La couverture médiatique était assurée par l’un des journalistes de l’ONU et la presse internationale.

 

Vive la l’Alliance Arc-en-ciel ! A bas les fauteurs en eau trouble Votons pour le Professeur Alpha Condé.

kaba julien depuis a new yorkcondé1

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 13:23

Tous pour la victoire de Condé au 2è tour

condé1

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 16:04

 

 

 

SOROMOU GUINNEE

 


Antoine Soromou, opposant Guinéen, président de l'Alliance démocratique de la Guinée : "Pour Dadis, l'intérêt de la nation prime"
De retour de Ouagadougou, où il a rencontré le capitaine Dadis Camara et participé aux négociations ayant abouti à l'accord portant nomination du premier ministre guinéen, Antoine Soromou, président de l'Alliance Démocratique de la Guinée, s'est ouvert à votre quotidien.

Notre Voie : Monsieur le président, vous venez de Ouagadougou où vous avez rencontré Dadis Camara. Comment l'avez-vous trouvé ? Antoine Soromou: J'ai trouvé le Président Dadis affaibli, il faut le reconnaître. J'ai été cependant surpris de voir que son esprit était encore très alerte et qu'il était lucide. Nous avons discuté longuement et à aucun moment je n'ai noté des défaillances dans la discussion.

N.V : Donc il va bien. Alors qu'est-ce qui peut justifier qu'il soit encore là-bas ?


A.S : Comme je l'ai dit, physiquement, il est très fatigué. Il est amaigri. Pour quelqu'un qui a subi une opération à la suite d'une agression, il ne peut être que physiquement très fatigué. Mais mentalement, il est très lucide.

N.V : Il y a eu un accord où un premier ministre et des vice-premiers ministres ont été nommés, qu'est-ce que cet accord peut apporter à la Guinée ?


A.S : D'abord, nous pensons que l'arrivée de Dadis à Ouagadougou a permis une évolution à pas de géant dans la recherche d'une solution apaisée dans notre pays. Il y a eu l'accord qui a été signé et proposé par le Médiateur lui-même aux partis politiques et à la junte. Les premières propositions ont été revues et corrigées avec l'accord du président Dadis qui a fait évoluer les choses favorablement en indiquant qu'aucun membre de la junte ne serait candidat aux prochaines élections et en déclarant que lui-même ne serait pas candidat. Il y a donc eu une avancée notable, car c'est ce point qui bloquait les négociations.

N.V : Aujourd'hui, la Guinée aborde donc une nouvelle pente ?


A.S : Comme l'a dit le président Moussa Dadis Camara, il y a aujourd'hui, une nouvelle vision qui se dégage. Et des longues discussions que j'ai eues avec lui, se dégage une chose. L'homme a compris que l'intérêt supérieur de la nation devait être placé au-dessus de sa personne. C'est le lieu d'avoir du respect pour lui, car il m'a dit ceci : "je ne voudrais pas que ma personne soit un obstacle au bonheur du peuple". Ce témoignage, je le fais et j'en suis fier, parce que c'est un message de paix. Et voilà pourquoi je me fais porteur de ce message et je m'adresse à toute la classe politique et à tous les Guinéens pour leur dire qu'il faut suivre l'exemple du président Dadis, en se surpassant et ne pas regarder les intérêts individuels égoïstes mais plutôt l'intérêt supérieur de la nation, le bonheur du peuple de Guinée. Regarder ce que nous sommes capables de faire pour notre peuple et non ce que le peuple peut faire pour nous. Et je pense qu'un leader politique soucieux du bien-être de sa population doit s'inscrire dans cette voie aujourd'hui.


N.V : Vu son état d'affaiblissement, beaucoup de personnes se demandaient si Dadis n'avait pas été contraint d'une façon ou d'une autre à signer l'accord. Est-ce qu'il avait le choix ?


A.S : Le président m'a affirmé en toute confiance qu'il n'a été contraint en aucune manière à signer l'accord. Il m'a confié qu'il a été simplement guidé par le fait que son état de santé ne lui permettait pas physiquement d'assumer les responsabilités qui étaient les siennes. C'est-à-dire les longues heures de travail que sa fonction impose. Donc, il pense que le général Sékouba Konaté, qui est une personne qu'il a toujours jugée loyale et pour qui, il a énormément de respect, pouvait assurer l'intérim et le consulter sur les grands sujets qui concernent la nation. Pour que les deux puissent regarder dans la même direction. Mais plus, il a dit qu'on s'est trouvé face à une classe politique qui avait bloqué les négociations, il fallait donc engager leurs responsabilités en leur confiant aussi de grandes responsabilités dans la gestion de cette crise. C'est pour cela que le premier ministre n'a pas été nommé par la junte. Il a été demandé à la classe politique de choisir une personnalité qui peut porter leur parole, leur vision au niveau de l'organe qui va gérer cette transition. Et M. Jean-Marie Doré, en tant que doyen des hommes politiques en fonction, compte tenu de son expérience et du fait qu'il était le porte-parole du forum des forces vives aux négociations, le président a pensé que c'était la personne indiquée qui pouvait jouer d'interface entre la junte et la population.

N.V : Est-ce que vous ne pensez pas que ceux qui voulaient mettre Dadis à l'écart ont atteint leur objectif ?


A.S : Je pense qu'il faut essayer d'être toujours positif dans la façon de voir les choses. Qu'est-ce que le fait que Dadis reste à Ouaga apporte de positif au peuple de Guinée ? C'est cela qui est important. Ecarter pour écarter, ne sert à rien. Aujourd'hui, c'est le président Dadis lui-même qui fait l'effort de devenir le mouton du sacrifice, mais consensuel pour que les pressions internationales sur la Guinée s'estompent. Afin que le quotidien du Guinéen change. Et je pense qu'il reste toujours dans le rôle qu'il s'était lui-même assigné quand ils sont arrivés aux affaires. C'est-à-dire concourir au bien-être de la population guinéenne. Si le fait de rester à Ouaga pour se soigner peut avoir le même effet pour le peuple de Guinée, je dis qu'il reste à la loi de dire qu'il s'était trompé.

N.V : Connaissant votre position sur la communauté internationale notamment de la France, ne pensez-vous pas que ce qui a été fait va dans le sens que la France voulait ?


A.S : Mes propos à l'endroit de la France n'ont jamais été des propos pour démontrer que je suis anti-français. Ce que je considère et qui reste ma conviction, c'est qu'aujour-d'hui, la France ne doit plus s'adresser aux Africains comme elle le faisait il y a 50 ans. Nous avons aujourd'hui des cadres qui ont le même niveau d'instruction, la même manière d'appréhender les problèmes internationaux que les responsables français. Je reste convaincu qu'il faut qu'on attire l'attention de la communauté internationale spécialement la France, pour qu'elle ne nous regarde plus de haut. Ce que nous exigeons, c'est le respect. Respect pour nos responsables, respect pour nos peuples. La discussion d'égal à égal pour qu'on avance dans la concorde. Aujourd'hui, aucune nation ne peut vivre en autarcie. Nous savons que pour se développer, il est important de s'ouvrir au monde. Je pense donc que dans ce dossier de la Guinée, la France aura compris que le peuple de Guinée garde sa dignité et qu'elle a un partenaire qui reste la Guinée. Nous restons ouverts à toutes les négociations mais si elles sont empreintes de respect. Les français sont nos amis, mais ce que nous avons fustigé en son temps, c'est le comportement et le langage de certains responsables français qui ne peuvent pas refléter, selon nous, l'esprit et la pensée de tous les Français.

N.V : Pensez-vous que la transition engagée pourra aboutir normalement dans six mois ?


A.S : Notre souhait est que cette transition se poursuive et se fasse dans les meilleures conditions et délais. Et, nous allons travailler à cela. En ce qui nous concerne, nous n'allons pas ménager nos efforts afin que la transition puisse aboutir. Nous allons apporter notre concours personnel, intellectuel et physique aux responsables qui vont la diriger. Afin qu'elle soit la plus courte possible, mais la plus parfaite pour que le retour à l'ordre constitutionnel normal puisse être effectif dans les six mois qui viennent.

N.V : Avant même que le gouvernement n'ait été formé, on entend déjà des sons de cloche divergents. On entend par exemple dire que certains opposants ne souhaitent pas l'application des trois tiers et qu'ils ne voudraient pas qu'on donne 10 ministres aux régions. Est-ce que ce n'est déjà pas un couac ?


A.S : Non, je pense qu'il est tout à fait normal que dans une situation pareille certains s'expriment. Et c'est pour cela dans l'accord de Ouaga, il est marqué dans un alinéa, la libre expression. Je pense que la libre expression n'est seulement pas au niveau de la presse, elle est aussi au niveau des citoyens, de la classe politique, de la société civile. Chacun est libre de s'exprimer. Mais, il y a une réalité qui doit nous commander. Et cette réalité est que nous devons avoir un gouvernement avec un certain nombre de ministres. Et nous avons pour objectif l'organisation des élections libres et transparentes. Aujourd'hui tous les leaders politiques qui veulent briguer la magistrature suprême, savent exactement qu'il est dans leur intérêt que cette transition se termine dans les meilleurs délais pour que les élections puissent les porter à la tête de l'Etat. Parce que c'est dans les états- majors que chaque responsable politique va désigner des collaborateurs politiques pour participer au gouvernement d'union nationale. Donc, cela devrait être pour moi, un point secondaire. Le vrai problème est dans les structures, dans la manière d'organiser les élections, pour que ces leaders puissent s'exprimer au niveau national et voir qu'est-ce qu'ils représentent, leur poids réel au niveau national par rapport à une élection qui sera organisée.

N.V : Il y a déjà aussi la question des pouvoirs du Premier ministre. Certains des opposants réclament tous les pouvoirs et une indépendance totale sous le Premier ministre vis-à-vis de la junte. Est-ce, selon vous, dans l'ordre des choses ?


A.S : Je pense que ce sont des polémiques inutiles. Car tout est clairement défini dans l'accord de Ouagadougou. Il y a un premier ministre, chef du gouvernement. Cela veut tout dire.

 

 

 Interview réalisée par Augustin Kouyo et Franck Dally Coll. Georges Toutoukpo

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